La course de trop ?
Difficile de répondre, car jusqu’à 200m de l’arrivée cela s’était plutôt bien passé.
J’ai tout fait et je ne suis bien sûr pas le seul, pour dynamiter le paquet et partir en échappée, mais le circuit tout plat et sans aucun intérêt, si ce n’est justement pour certains d’être plat, a eu raison de nos ardeurs.
Pourtant à moins de 2 kilomètres de l’arrivée, dans le dernier tour, la gagne est encore jouable, je me suis échappé depuis 2 tours avec 2 autres coureurs et je sais que si on conserve un écart sur le peloton dans la dernière ligne droite interminable, on a toutes nos chances de se partager le podium.
Mais cela n’arriva pas, le peloton nous recolle in extremis et on se dirige alors vers un sprint massif. A 200m de l’arrivée, c’est l’emballage final, je suis au milieu autour de la 20ème position et ça déboite de partout. Je sais que je ne ferais pas de « place », je suis mal placé et déjà trop loin de la tête, je me dresse malgré tout sur mes pédales pour relancer et là je suis heurté par la droite au guidon et pars immédiatement au tapis, je ne peux rien maîtriser, j’ai à peine le temps de réaliser que je ne pourrais pas freiner… La chute est rude ça tape de partout, ça s’entasse, c’est mon côté droit qui prends tout, à commencer par la tête.
Quand on me montrera le casque plus tard, il est difficile d’imaginer qu’il y avait MA tête dedans et que je suis encore là pour écrire ces lignes. Et pourtant, les scanners le confirmerons, il a absorber l’essentiel du choc tout en conservant mon intégrité, je n’ai même pas perdu connaissance, tout au contraire je suis resté extrêmement lucide de ce qu’il venait d’arriver… Lucide et furieux !!
Le casque s’il m’a très probablement sauvé la vie m’aura malgré tout laissé une trace, sans doute à vie, la lanière m’a coupé le lobe de l’oreille droite, mais après près d’1h30 de couture en chirurgie reconstructive, il ne devrait rester qu’une petite cicatrice…