Cyclo Béarn Cycl’espoir – L’Ossaloise

Je me suis donc inscrit sur la version longue de cette cyclo ; 175kms à passer avec 3 cols pyrénéens, un bon défi quand même car par chez nous c’est plat et je ne fais jamais autant de kilo malgré tout.

Me voilà parti avec la petite famille samedi matin en direction d’Oloron Sainte Marie, cité béarnaise au pied des Pyrénées.

On installe les tentes, ce sera une 1ére pour les loulous et Chriss ; le camping ! Situé idéalement juste à côté du départ.

Un petit tour sur le col de Marie Blanque, en voiture, par le versant ouest, ça grimpe, avec  même un passage à près de 12%. Heureusement nous l’aborderons le lendemain en vélo par le versant opposé, plus facile. Une bonne petite balade à pied pour prendre l’air et la dimension de la montagne ; dépaysement garanti, Mélie me demande si nous sommes en vacances !

Retour au camping pour la 1ère épreuve redoutée : dormir… Les enfants font la foire dans leur tente jusqu’à 11h00, puis c’est la sono du bal du coin qui prend le relai…

Réveil à 6h00 avec les oiseaux et le jour qui se lève pour un départ à 7h30, pas le temps de trainer.

La course :

Tout le monde part prudemment, sachant que les cols seront les juges de paix et notamment la 1ère ascension du col de l’Aubisque, le plat de résistance, qui démarre au 50ème km.

Les écarts se creusent très rapidement en traversant la ville thermale d’Eaux Bonnes qui marque le début des hostilités. Je suis dans les 20 premiers, je ne m’affole pas, je monte à mon rythme, les jambes sont là, pourvu que ça dure. Je reprends 2/3 gars dans la monté et je bascule dans la descente ou je vais pouvoir testé pour de bon le freinage de mes roues carbone. Descente très rapide, pas trop piégeuse (il faut surtout éviter les vaches et les bouses en fait), je fleurte avec les 80km/h, ça vire comme sur des rails et le freinage est endurant, malgré le bruit de rappe des patins ; je me régale, dans un panorama grandiose ; je sais pourquoi je suis venu !

La 2ème ascension du Soulor est plus rapide ; 6kms avec des pourcentages raisonnables, arrivé en haut remplissage du bidon au ravito en haut, je redémarre seul et dépose littéralement un des participants dans la longue descentes de 14kms qui suit.

Un peu plus de 40kms me sépare de la prochaine et dernière ascension, 2 gars me reprennent sur le plat, on s’organise pour les relais mais rapidement ça se désorganise, il commence à faire chaud et il reste encore beaucoup de kms et ils cogitent… Je finis par les lâcher « à la pédale » et je rejoins donc seul Louvie Juzon et le pied du Marie Blanque.

Le début de cette dernière ascension est assez dur, on prend d’entrée plus de 8%, je passe 2 gars que j’avais en point de mire sur les grandes lignes droites de plaine, je monte plutôt bon rythme et je continue de reprendre à l’injection 2 concurrents. Les 3 derniers kilo sont faciles et je bascule sur la longue descente de 12kms avec un passage à 12% !

Une fois en bas il reste 35 kms à parcourir pour rallier l’arrivée, il est 12h00, il fait déjà près de 36°C et la route ne sera pas plate… Autant dire qu’il valait mieux en avoir encore sous la pédale !

Je reprend de suite deux types, je vois qu’ils sont cramés, ce qu’ils me confirment, leurs relais sont inconsistants, en revanche pour sucer ma roue, tout va bien. Je décide de planter une banderille dans une petite bosse en entrée de village, ils lâchent rapidement et je finirais les 30 derniers kilo en baroudeur, main en bas du guidon, la dernière difficulté – et pas des moindres – restant la chaleur avec plus de 38°C à l’arrivée à 13h40.

J’en termine en 6h10, et accroche une belle 12ème place scratch, très content de mon résultat, avec de bonnes sensations en plus : je n’ai jamais été vraiment dans le rouge, et j’ai su correctement boire et m’alimenter tout au long de l’épreuve.

Classement : http://www.bearn-cycl-espoir.com/index.php?option=com_content&view=article&id=116&Itemid=215